Cette fois, ça y est Amazon et Hachette ont arrêté la guerre. Chacun jure ses grands dieux qu’il est satisfait de l’accord atteint. Hachette, par exemple, s’en félicite, affirmant que :
« the percent of revenue on which Hachette authors’ ebook royalties are based will not decrease under this agreement. » (Le pourcentage de revenus sur lequel sont calculées les royalties ne diminuera pas selon les termes de cet accord).
Une petite pensée quand même : sachant que la majorité des auteurs perçoivent des à-valoir supérieurs aux droits d’auteurs ou aux royalties que les ventes de leurs livres généreront, qui sont exactement ceux dont Hachette prétend défendre les droits ? Car si personne ne semble sortir victorieux de ce conflit commercial, on en retiendra au moins un élément : que les auteurs, dans le système actuel, sont les plus mal payés de tous les acteurs de la chaîne du livre. Ce état de fait, aucun accord ni aucune guerre commerciale ne le changera. Seule l’autoédition permet aux auteurs d’obtenir une meilleure part dans le partage des gains. À moins, bien sûr, de considérer l’écriture comme un simple passe-temps, une occupation d’oisifs disposant d’un bon revenu de base. Mais dans ce cas, pourquoi tolérer que des éditeurs en tirent un profit ?