27 posts tagged écriture

Tricla - Reading - Lire pour apprendre à écrire ?

Lire, disent-elles – Un auteur apprend-il son art en lisant ?

Comme les lecteurs de ce blog le savent, j'adopte volontiers l'opinion des auteurs les plus exigeants quant à l'apprentissage de l'art d'écrire. Justement, j'ai vu paraître récemment des articles écrits par deux ...

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Scène de crime

Comment trouver un cadavre

Imaginez une scène où un policier pourchasse un tueur en série. Le bonhomme est solitaire et renfrogné, inapte à la vie en société, mais très efficace dans son travail. Il a trouvé la planque de son tueur, un ...

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La montée vers le succès : tinyfroglet - Success! - Trouvé sur Flickr

L’inavouable quête du succès

Le malentendu C’est le chanteur M qui l’affirme (dans 20 Minutes) : « Le succès est toujours un malentendu. » Il n’est pas le seul à le déclarer. Cette phrase figure régulièrement dans les interviews de ...

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bizmac - Trouvé sur Flickr - Technique narrative

Pourquoi tout auteur devrait étudier la technique narrative

Une merveilleuse époque sans pitié

Dans toute l’histoire de l’humanité, notre époque est sans aucun doute la plus riche pour les amateurs d’histoires. Des millions de romans, films, séries, bandes dessinées, pièces de théâtre sont disponibles en permanence, parfois à portée de clic. Tous les grands auteurs du passé ont leur édition intégrale, tous les chefs-d’œuvre du cinéma sont finement restaurés et internet aura bientôt mis en ligne l’intégralité des archives télévisuelles. Chaque année, les nouveautés se comptent par centaines de milliers, dont la plupart sont impitoyablement négligées par un public que cette surabondance a rendu extrêmement exigeant. Pour les créateurs, par contre, l’époque ressemblerait plutôt à un cauchemar, entre la concurrence sauvage, la manie du gratuit, l’industrialisation de la production et, justement, l’extrême exigence des amateurs d’histoires. Le temps approche où tout écrivaillon sera obligé de payer pour encourager ses contemporains hyperconnectés à jeter un œil distrait à ses balbutiements.

Les infortunes de la création

Au XIXe siècle, il était possible de divertir les lecteurs avec un roman racontant les émois intérieurs d’un jeune aristocrate trop sensible. Jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale, les descriptions pouvaient s’étaler sur plusieurs pages sans gêner personne, et aucun logiciel de correction ne soulignait en rouge toute phrase de plus de dix mots. Aujourd’hui, toute histoire qui échoue à accrocher le lecteur/spectateur/internaute en quelques lignes ou secondes est immédiatement condamnée à l’oubli....

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création de mondes imaginaires : ~Boudicca~ - BA - there be dragons

Création de mondes imaginaires – 2 – Envers et endroit

Parfois, la création de mondes imaginaires est aussi simple que griffonner une carte sur la nappe en papier d'un restaurant. Ici, une chaîne de montagnes infranchissable, là une ville ancienne, ailleurs un lac aux eaux profondes, survolé par un dragon. L'imagination habite déjà ces lieux à peine ébauchés, et l'histoire commence. Mais à peine suis-je entré dans cette rêverie narrative que je rencontre les noms de Mordor et de la Conté, qui me paraissent vaguement familiers. Un certain rôdeur, héritier d'un royaume, que je prenais pour un habitant exclusif de ma fantaisie, me rappelle que son véritable créateur s'appelait J.R..R. Tolkien et mon dragon tient obstinément à se faire appeler Smaug. Finalement, la simplicité n'était qu'illusoire et je n'ai pas inventé, seulement joué avec mes souvenirs littéraires....

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Création de mondes imaginaires : L.E. Spry - Ultradrive_scout

Création de mondes imaginaires – 1 – Typologie

Intellos désincarnés, s'abstenir. Nous allons parler ici d'un sujet salissant, périlleux pour le dos et très éloigné des hautes sphères littéraires : la création de mondes imaginaires (tous corps de métiers). J'entends venir d'ici les auteurs de littérature générale, de polars, romances ou thrillers. « Arrêtons-là cette lecture indigne de nous », dites-vous en chœur, « nos histoires ne se situent pas dans quelque paradis artificiel, mais dans les rues sales et grouillantes du vrai monde ». Je défends quant à moi l'idée que toute histoire se situe dans un monde imaginaire, même si ce monde ressemble parfois au nôtre. Dans la France que je connais, par exemple, les tueurs en série paraissent beaucoup moins fréquents que dans les romans de mes confrères du rayon « Thrillers », alors que certains éléments ordinaires de la vraie vie, comme les journées sans histoire, les soirées cupcakes entre copines ou les embouteillages, en sont totalement gommés....

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Affiche de Wayward Pines

Wayward Pines, une histoire sans prémisse

Dans un article consacré à la réécriture que j'ai publié il y a deux semaines, je parlais de « suivre le fil de la prémisse ». Comme certains commentaires m'ont suggéré que le concept de prémisse demeurait nébuleux dans l'esprit de la plupart des auteurs, j'ai choisi de l'illustrer aujourd'hui à l'aide d'un exemple emprunté à la télévision. Par un heureux hasard, Blake Crouch, qui a écrit la trilogie Waywar Pines dont s'est inspiré M. Night Shyamalan, est un auteur hybride, qui a collaboré avec l'auteur auto-édité J.A. Konrath. Je précise cependant que je n'ai pas lu ces livres originaux, et que ce billet mentionnera seulement les dix épisodes de la série....

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Débuts de romans : le début du Côté de chez Swann, de Marcel Proust

Les débuts de romans des auteurs indés

Dans le monde du zapping et de l'immédiateté, tout auteur est conscient de l'importance des premières phrases de romans. Qui ne se rappelle pas le « Longtemps je me suis couché de bonne heure. » de Proust, le « Vous avez mis votre pied gauche sur la rainure de cuivre, et de votre épaule droite vous essayez en vain de pousser un peu plus le panneau coulissant. » de Butor, le « Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace. » de Gabriel Garcia Marquez ? Même si un bon début ne suffit pas à assurer le succès d'un roman, il fait partie des éléments qui attirent l'attention des lecteurs et qui leur donnent envie de poursuivre leur découverte. (Note : si vous voulez lire un bon article sur les incipits célèbres, celui d'Aloysius Chabossot vous comblera)...

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Réécriture : Nate - IMG_0856 - trouvé sur Flickr

Cinq conseils pour faciliter la réécriture

Dans les représentations populaires, le romancier écrit son opus de le première page à la dernière, puis envoie aux éditeurs le tapuscrit dont l'encre achève à peine de sécher. Accessoirement, il utilise une vieille Underwood, qui rend toute correction difficile. L'imaginaire ne s'encombre pas de nuances ni de corrections ; à ma connaissance, aucun film n'a jamais mis en scène un écrivain en prise avec l'étape la plus difficile de la gestation littéraire : la réécriture....

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Description dynamique : Les Voies d'Anubis, de Tim Powers

Écriture : description statique ou dynamique ?

La littérature possède bien des avantages dont le cinéma est privé : le monologue intérieur et l'intimité avec les personnages, les images et métaphores, les réflexions philosophiques, la prise en compte des sens autres que la vision… Hélas, puisqu'on parle de vision, il est un point au moins sur lequel le septième art fait preuve d'une indéniable supériorité : la figuration des choses vues, qui en littérature exige toujours une description....

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