Losers, les auteurs auto-édités ?
C'est Neil Jomunsi qui a jeté le pavé dans la mare. Pensez donc : il a eu l'audace de dire tout haut que le grand public considère les auto-édités comme des losers, des perdants quoi. Un scandale ! À l'origine de sa réflexion, une citation de François Bon :
L’auteur, s’il entre lui-même dans la danse d’une micro-micro-économie, c’est connu, se salit les mains et n’est plus digne de rien ; un musicien qui crée son label, honneur ; un danseur qui crée sa compagnie, honneur ; un inventeur de logiciel qui crée sa start-up, honneur ; un écrivain qui vend ses livres lui-même, la honte…...
Babelio et Livraddict pour les auto-édités
Un auteur auto-édité, par définition, n'a pas accès aux médias. Quand il envoie des communiqués de presse, les journalistes les lisent (au mieux) en bâillant. Le Monde des livres ne lui consacre aucun dithyrambe. Même s'il vend 10 000 exemplaires, les télévisions ne l'invitent pas (mais mon petit doigt me dit qu'ils finiront par s'intéresser à des réussites exemplaires, comme celle de Jacques (et Jacques-Line) Vandroux). S'il veut que les lecteurs soient guidés vers ses livres autrement que par les mots-clés et les catégories d'Amazon, il ne lui reste guère que les blogs littéraires et les sites de critique collaboratifs, comme Babelio et Livraddict....
6 arguments ferroviaires pour le livre numérique
La France, paraît-il, résiste au changement. Tout en faisant partie des pays les plus modernes, les plus automatisés, les plus technophiles du monde. Le Français affectionne les petits villages de pierre, où il se rend avec sa voiture connectée munie d'un GPS, les producteurs artisanaux d'huile d'olive, qu'il découvre sur l'une des cinq tablettes de la famille, les métiers d'art traditionnels, qu'il soutient en visitant l'espace de vente high-tech situé dans une zone d'activité provençale....
Interview d’Alan Spade, auteur indépendant
Aujourd’hui, j’ai choisi de publier une interview d’Alan Spade, auteur de science-fiction auto-édité. Des raisons multiples m’ont poussé à interviewer Alan :
- il représente une voix originale dans le petit monde de l’auto-édition, avec des prises de positions très personnelles sur bien des sujets (voir son blog) ;
- il vit de sa plume ;
- il vend d’abord des livres imprimés, principalement lors de séances de signatures ;
- au fils des romans et des nouvelles, il construit une œuvre (mot pompeux d’ordinaire réservé aux auteurs des maisons d’édition) à la fois exigeante et accessible ;
- Il écrit de la science-fiction, mon genre de prédilection, tout en conservant une grande ouverture d’esprit à l’égard de la littérature « mainstream ».
Auto-édition : les catégories Amazon
Vous venez de recevoir les courriels de confirmation KDP et de CreateSpace. Ça y est, votre livre est publié, et disponible sur Amazon. Il s'agit d'un petit roman pour enfants évoquant la tendre relation d'un garçon solitaire avec un suricate. Vous tapez son titre dans la fenêtre de recherche, et il apparaît enfin, tout frais, tout neuf, totalement dépourvu de commentaires, mais il est là. Il faut ensuite quelques jours pour que les versions papier et numérique fusionnent en une seule page produit. Enfin, vous en vendez deux (à la tante qui vous a élevé et à votre meilleur ami) et vos catégories apparaissent (uniquement sur le versant Kindle de votre page produit).
Et là, c'est la déception....
Comment améliorer son manuscrit, par Thibault Delavaud
Thibault Delavaud est un auteur de science-fiction qui s'auto-édite depuis 2012. Il fait partie de cette nouvelle génération d'écrivains l'auto-édition et le numérique ne sont pas des solutions de rattrapage, mais ...
Relecture de manuscrit – conseils d’un agent
Pour tout auteur auto-édité, la relecture et la réécriture du manuscrit font partie des moments les plus importants du processus éditorial. J’ai choisi aujourd’hui de traduire un texte écrit par un agent littéraire américain, qui offre aux auteurs une série de conseils pour améliorer leurs manuscrits. Tous ne sont pas applicables à la langue française, mais j’ai trouvé dans la liste suffisamment de bonnes idées pour avoir envie de traduire ce billet et de l’offrir au public français....
Le salon des refusés littéraires
Ils ne pouvaient accepter ça. Trois mille refusés sur cinq mille postulants, trois mille artistes qui perdaient ainsi toute chance de se faire connaître. « Le salon ou la mort », telle était la loi. Quand le nombre des condamnés dépasse à ce point celui des heureux élus, une réaction s'impose. Cette réaction, ce fut le salon des refusés....
Pour une littérature de jeunesse artisanale
À l'inverse de l'auteur « pour l'âge adulte », l'auteur de jeunesse ne peut se permettre d'écrire sans penser à ses lecteurs. Le monologue lui est interdit, comme la confession brute, le récit de sa vie ou l'auto-fiction à peine maquillée. L'adulte doit s'adapter à l'enfant, jamais l'inverse. La langue doit être simple, l'implicite doit se limiter à ce qu'un enfant peut comprendre, les récits doivent mettre en scène des personnages et des situations auxquels un enfant peut s'identifier....
L’auto-édition, nouveau métier d’art
Peut-on lire un roman comme on écoute un ami ? Ou bien comme un enfant écoute, les yeux brillants, le conteur du village ? S’il fallait tout recommencer, il suffirait d’un auteur et de son public pour que renaisse l’art de la narration. Aujourd’hui, tant de personnes s’interposent entre le rêve et les rêveurs, la bouche et l’oreille, le texte et ses lecteurs, que le lien d’une âme aux autres disparaît parfois complètement, au profit de la morne consommation de produits culturels. Ils savent mieux que vous ce que vous devez écrire ou ce que vous devez lire. Ils promettent à l’auteur le succès, aux lecteurs un objet bien manufacturé. Découpé, calibré, toiletté par les spécialistes de l’emballage, le rêve perd ses plumes et ses griffes pour devenir un numéro dans une collection standardisée....